La soie dans l'Antiquité by Mark has been a professional author, researcher, historian, and editor since 2016. His university studies focused on political history, constitutional theory, military history, and political philosophy. He is interested in art and architecture, and especially ancient pottery and what these everyday objects can reveal about past lives and traditions.
La soie est un tissu produit pour la première fois en Chine néolithique à partir des filaments du cocon du ver à soie. Elle devint une source de revenus de base pour les petits agriculteurs et, à mesure que les techniques de tissage s'amélioraient, la réputation de la soie chinoise se répandit de sorte qu'elle devint très recherchée dans les empires de l'ancien monde.
Histoire : En tant qu'exportation chinoise la plus importante pour une grande partie de l'histoire de ce pays, le matériel donna son nom au grand réseau commercial de la route de la soie, qui reliait l'Asie orientale à l'Europe, l'Inde et l'Afrique. Non seulement utilisée pour faire de beaux vêtements, la soie était utilisée pour les éventails, des tentures murales, les bannières, et comme alternative populaire au papier pour les écrivains et les artistes.
Origines et culture
La soie est produite par les vers à soie (Bombyx mori) pour former le cocon dans lequel les larves se développent. Un seul spécimen peut produire un fil de 0,025 mm d'épaisseur sur une longueur de 900 mètres. Plusieurs de ces filaments sont ensuite torsadés ensemble pour faire un fil assez épais pour être utilisé pour tisser le matériau. Les tissus étaient créés à l'aide de métiers à tisser, et des versions à pédale apparurent, par exemple, dans les peintures murales dans les tombes de la dynastie Han (206 AEC - 220 EC). La soie pouvait être teinte et peinte à l'aide de minéraux et de matériaux naturels comme le cinabre, l'ocre rouge, l'argent en poudre, les coquilles de palourdes en poudre et l'indigo et d'autres encres extraites de la matière végétale.
La sériciculture - c'est-à-dire la culture des feuilles de mûrier, l'élevage des vers à soie, la récolte des fils de leurs cocons et le tissage de la soie - apparaît pour la première fois dans les archives archéologiques de la Chine antique c. 3600 AEC. Des fouilles à Hemudu, dans la province du Zhejiang, révélèrent des outils néolithiques pour le tissage et la fabrication de gaze de soie. Les premiers exemples connus de soie tissée datent de c. 2700 AEC et proviennent du site de Qianshanyang, également dans le Zhejiang. Des preuves archéologiques récentes suggèrent que la civilisation de la vallée de l'Indus dans le nord du sous-continent indien faisait également de la soie contemporaine des Chinois néolithiques. Ils utilisaient la teigne d'Antheraea pour produire des fils de soie pour le tissage.
Cependant, la production de soie à grande échelle impliquant des techniques de tissage plus sophistiquées n'apparaîtrait que pendant les dynasties chinoises Shang et Zhou au 2ème millénaire AEC. La soie devint alors l'une des marchandises manufacturées les plus importantes et les plus échangées de Chine antique, et la découverte de soie datant de la dynastie Shang (c. 1600 - 1046 BCE) dans une tombe égyptienne est le témoignage de sa valeur estimée et sa précoce utilisation dans le commerce international.
Évolution
Pendant la dynastie des Han, la qualité de la soie s'est encore améliorée, devenant plus fine, plus forte, et souvent avec des motifs brodés multicolores et des motifs de figures humaines et animales. Des caractères chinois sont également tissés dans le tissu de nombreux exemples survivants. Le tissage de certaines pièces d'époque han, avec 220 fils de chaîne par centimètre, est extrêmement fin. La culture des vers à soie est également devenue plus sophistiquée à partir du 1er siècle EC avec des techniques utilisées pour accélérer ou ralentir leur croissance en ajustant la température de leur environnement. Différentes races ont été utilisées, et celles-ci ont été croisées pour créer des vers à soie capables de produire des fils avec différentes qualités utiles pour les tisserands.
Femme Vérifiant de la Soie, Chine des Song Unknown Artist (Public Domain)
Les tisserands étaient généralement des femmes, et c'était aussi leur responsabilité de s'assurer que les vers à soie étaient bien nourris de leur régime préféré de feuilles de mûrier hachées et qu'ils avaient suffisamment chaud afin de produire le fil pour leurs cocons. L'industrie est devenue une telle source de revenu vital pour les familles que les terres consacrées à la culture des mûriers furent même exemptées de réformes qui autrement auraient enlevées des terres agricoles aux paysans et les parcelles de mûriers devinrent les seules pour lesquelles les agriculteurs pouvaient revendiquer la propriété héréditaire. Mencius, le philosophe confucéen, préconisait que même la plus petite des exploitations foncières devait mettre de côté une parcelle pour y planter le mûrier. À mesure que la demande augmentait, l'État et ceux qui avaient suffisamment de capitaux pour le faire créaient de grands ateliers où les hommes et les femmes travaillaient. Les grandes maisons aristocratiques avaient leur propre équipe privée de production de soie avec plusieurs centaines d'ouvriers employés à produire de la soie pour les besoins du domaine mais aussi pour la vente. La production de soie devint même sujet de poèmes et de chansons comme cet exemple du texte philosophique du Maître Xun de la période des Royaumes combattants :
" Comme elle est nue en sa forme extérieure,
Pourtant, elle se transforme continuellement tel un esprit.
Sa réalisation couvre le monde,
Car elle a créé des parures pour une myriade de générations.
Des cérémonies rituelles et des spectacles musicaux s'en inspirent;
Nobles et humbles s'en distinguent;
Les jeunes et les moins jeunes en dépendent;
Car avec elle seule on peut survivre. "
Ensuite, les Chinois ne furent plus en mesure de garder le secret lucratif de la production de soie pour eux-mêmes et elle commença à être fabriquée en Corée et au Japon où elle deviendrait une industrie contrôlée par l'État. D'autres États et cultures ont ensuite acquis les compétences de la sériciculture comme l'Inde autour de 300 EC, et de là elle se répandit à Byzance, en Arabie, dans le Levant, et en Italie.
Commerce : la route de la soie
La renommée de la soie chinoise se propagea tout le long de la célèbre route commerciale qui prit son nom - la route de la soie - telle était l'importance de cette marchandise pour l'économie chinoise. La route de la soie ou Sichou Zhi Lu était en fait un réseau entier de routes de caravanes de chameaux reliant la Chine au Moyen-Orient et est donc maintenant souvent appelé "les routes de la soie" par les historiens. La soie - sous forme de fil, de tissu et de produits finis - était ainsi exportée par des intermédiaires (aucun commerçant n'a jamais parcouru toute la longueur des routes) non seulement vers les États voisins tels que les royaumes coréens et le Japon, mais aussi vers les grands empires de l'Inde, la Perse, l'Égypte, la Grèce et Rome. Dans le cas de cette dernière, il est dit que l'effondrement financier de l'État fut en partie dû à la fuite constante de l'argent vers l'est pour acheter la soie dont les Romains ne pouvaient se passer. Les Romains appelaient même les chinois Seres, d'après le nom d'une région productrice de soie .
En plus des routes terrestres et du passage à travers la mer intérieure vers le Japon, à partir du 11ème siècle EC, les jonques chinoises naviguèrent et échangérent à travers l'océan Indien et la soie resta donc le produit d'exportation numéro un de la Chine pendant des siècles; il ne serait rivalisé par la porcelaine et le thé qu'à partir du 15e siècle EC. Au XXe siècle, ce serait le Japon qui remplacerait la Chine comme premier producteur de soie au monde.
Utilisations
En Chine, et ailleurs plus tard , la soie était utilisée pour fabriquer des vêtements (en particulier des robes longues, des robes et des vestes), des éventails, des meubles, des tentures murales, des écrans, des scènes décoratives issues de, et pour de célèbres livres et poèmes, des bannières militaires, des bannières funéraires, des Mandalas bouddhistes, et comme support à l'écriture au lieu du bambou ou du papier. Les robes de soie aux couleurs vives et aux broderies exquises devinrent un symbole de statut et aidèrent à distinguer les officiels et les courtisans des classes inférieures habillés en coton ou en soie unie. Dans d'autres cultures, comme la Corée, il y avait même des lois interdisant le port de la soie par des personnes inférieures à un certain rang social. La soie brodée devint si variée et raffinée que toute un domaine d'expertise se développa autour de cette matière, semblable à celui qui entoure la porcelaine fine des potiers chinois. Les prêtres taoïstes étaient un autre groupe qui se distinguait par leurs robes de soie, souvent brodées de scènes cérémoniales .
Telle une marchandise précieuse les rouleaux de soie étaient souvent utilisés comme monnaie, en particulier dans le paiement d'hommage comme dans le Chant du Nord (960-1127 EC) et le Chant du Sud (1127-1276 EC) pour les empereurs Liao et Jin, respectivement. La soie était aussi un cadeau estimé. Donné aux États tributaires en reconnaissance de leur loyauté, elle était un symbole impressionnant de la grande richesse et de la générosité de l'empereur chinois. Par exemple, en 25 AEC seulement,le souverain Han donna en cadeau un nombre faramineux de rouleaux de soie (plus de 20.000). Les commerçants l'utilisaient comme paiement, les gens payaient leur impôt avec, et même les armées étaient parfois payées en soie.
Dans l'art, la soie est devenue une surface populaire sur laquelle peindre des scènes de paysage et des portraits. Les artistes de la dynastie Tang (618-907 EC) étaient particulièrement réputés pour leur compétence en teinture, en impression et en peinture sur soie. Des * livres en soie de copies de peintures célèbres sont ainsi devenus des albums de référence pour les connaisseurs d'art.
Répercussions culturelles
Le commerce de la soie et d'autres marchandises le long de la route de la soie apporta également des idées et des pratiques culturelles dans les deux sens; la langue et l'écriture étaient des éléments particulièrement importants transmis le long des routes par les commerçants, les diplomates, les moines et les voyageurs. Le bouddhisme arriva en Chine depuis l'Inde et fut ensuite transmis à la Corée et au Japon. Des explorateurs comme Marco Polo empruntèrent cette route, tout comme des missionnaires chrétiens venus de l'Ouest pour entrer en Chine pour la première fois. De nouvelles denrées alimentaires furent introduites en Chine et y ont ensuite été cultivées comme les noix, les grenades, le sésame et la coriandre. La soie, symbole de la Chine depuis si longtemps, avait ouvert les portes à de nouvelles terres et de nouvelles idées, et avait enfin connecté les grands empires de l'ancien monde.
Silk is a fabric first produced in Neolithic China from the filaments of the cocoon of the silk worm. It became a staple source of income for small farmers and, as weaving techniques improved, the reputation... www.worldhistory.org The Shang Dynasty (c. 1600-1046 BCE) was the second dynasty of China, which succeeded the Xia Dynasty (c. 2070-1600 BCE) after the overthrow of the Xia tyrant Jie by the Shang leader, Tang. Since many... www.worldhistory.org The Zhou Dynasty (1046-256 BCE) was among the most culturally significant of the early Chinese dynasties and the longest lasting of any in China's history, divided into two periods: Western Zhou (1046-771... www.worldhistory.org The Han Dynasty (202 BCE - 220 CE) was the second dynasty of Imperial China (the era of centralized, dynastic government, 221 BCE - 1912 CE) which established the paradigm for all succeeding dynasties... www.worldhistory.org The Tang Dynasty (618-907 CE) was one of the greatest in Imperial Chinese history. It was a golden age of reform and cultural advancement which lay the foundation for policies which are still observed... www.worldhistory.org The Song (aka Sung) dynasty ruled China from 960 to 1279 CE with the reign split into two periods: the Northern Song (960-1125 CE) and Southern Song (1125-1279 CE). The Northern Song ruled a largely... www.worldhistory.org Mencius (l. 372-289 BCE, also known as Mang-Tze or Mang-Tzu) was a Confucian philosopher during The Warring States Period in China (c. 481-221 BCE) and is considered the greatest after Confucius himself... www.worldhistory.org Xunzi (pronounced shund-zee, l. c. 310-c. 235 BCE) was a Confucian philosopher of the Warring States Period (c. 481-221 BCE) in China. He is also known as Hun Kuang, Hsun Tzu, Xun Tzu, and Xun Kuang... www.worldhistory.org The Warring States period (481/403 BCE - 221 BCE) describes the three centuries when various rival Chinese states battled viciously for territorial advantage and dominance. Ultimately the Qin state... www.worldhistory.org Marco Polo (1254-1324 CE) was a Venetian merchant and explorer who travelled to China and served the Mongol ruler Kublai Khan (l. 1214-1294 CE) between c. 1275 and 1292 CE. Polo's adventures are recounted... www.worldhistory.orgSilk in Antiquity
Shang Dynasty
Zhou Dynasty
Han Dynasty
Tang Dynasty
Song Dynasty
Mencius
Xunzi
Warring States Period
Marco Polo
Lyon capitale mondiale de la Soie
Jacquard & l'Empereur Napoleon Bonaparte - Lyon 1805 / Hermès “carré” (silk scarf) 90x90 (1963)
Extrait : Histoire de la soierie à Lyon > comprend l'étude de l'ensemble des acteurs de l'industrie de la soie à Lyon. Le secteur soyeux lyonnais tout au long de son histoire comprend toutes les étapes de la fabrication et de la vente d'un tissu en soie à partir de la soie grège : filature, création d'un motif, tissage, apprêt, commercialisation. L'ensemble du secteur est dénommé la « Fabrique ».
S'étendant sur cinq siècles, cette histoire commence sur les bords de Saône à la Renaissance, grâce aux foires qui permettent l'installation de marchands de tissu. Sur décision royale, les premiers tisserands s'installent sous François Ier et prospèrent rapidement. Ce premier élan industriel est rompu par les guerres de religion.
L'arrivée, au début du xviie siècle, du métier à la tire permet à la Fabrique de maîtriser les tissus à motifs. Son essor européen commence avec le règne de Louis XIV, la mode de la cour de Versailles s'imposant à toutes les autres cours européennes, et entraînant la soie lyonnaise du même coup. Au XVIII e siècle, les soyeux lyonnais maintiennent leur position grâce à de constantes innovations techniques, des dessinateurs de qualité et une innovation stylistique permanente.
La Révolution française porte un rude coup à la Fabrique, mais Napoléon soutient vigoureusement le secteur qui traverse le XIX siècle en connaissant son apogée. Lyon est alors la capitale mondiale de la soie. Elle s'impose à toutes les autres industries soyeuses d'Europe et exporte largement dans le monde entier tous les types de tissus possibles. Sous le Second Empire, elle est la plus puissante industrie exportatrice française.
Histoire de la soierie à Lyon — Wikipédia
fr.wikipedia.org
* A cette occasion , je possede une edition rare et limitee destinee aux membres du gouvernement et aux delegations etrangeres a l'occasion d'un symposium dans le Zheijiang ( qui m'a ete offert je precise ) d'un livre accordeon de 3 m de long imprime sur de la soie , accompagne de series de timbres specialement edites a cet effet ...Du bel ouvrage ...